Anûû-rû âboro - Festival international du cinéma des peuples

Poindimié – octobre

http://www.anuuruaboro.com/

 Ânûû-rû âboro  BP 244  98822 Pwêêdi wiimiâ (Poindimié)  Nouvelle-Calédonie  Tél : 00 (687) 47.18.19  @ : secretariat@anuuruaboro.com

Ânûû-rû âboro, «  cinéma  » en langue paicî, signifie littéralement «  l’ombre de l’homme  ».

La dignité de l’homme est inséparable de ses combats pour l’émancipation et la liberté. Depuis la signature de l’Accord de Nouméa en mai 1998, le peuple kanak et les citoyens de la Nouvelle-Calédonie sont engagés dans un processus de décolonisation dont le terme, s’il en est décidé ainsi, est la pleine souveraineté. Cette aspiration à la dignité rejoint celle d’autres peuples du monde.

Le Festival Anûû-rû âboro, par la promotion du cinéma documentaire, veut faire écho au tumulte du monde et à la parole des peuples. Le cinéma documentaire peut être ce langage commun parlé par tous les peuples du monde.

Anûû-rû âboro donne à voir des films venus d’Afrique, d’Asie, des Amériques, d’Europe et bien sûr d’Océanie.

Il donne à voir autant qu’à débattre. À débattre autant qu’à réfléchir à la maîtrise des outils techniques et aux enjeux de sens et de responsabilité liés à l’acte de filmer. Le cinéma est autant une affaire d’éthique que d’esthétique.

Films dans la base

  • À se brûler les ailes

    Fiske Ellen, Ellinor Hallin, 2019

    Pendant quatre ans, les documentaristes Ellen Fiske et Ellinor Hallin ont suivi le quotidien de Gemma, jeune habitante d’une ville déshéritée près de Glasgow. Une tête brûlée malmenée par la vie, en quête viscérale de liberté, qui ne se trouve jamais là où on l’attend.

  • Unti, les origines

    Christophe Yanouwana Pierre, 2018

    Ce documentaire d’auteur nous emmène en voyage le long du fleuve Maroni. Des lieux comme la plage de Yalimapo ou Tumuc Humac se dévoilent devant nos yeux, mettant en évidence l’histoire des Autochtones et son lien avec le territoire. Entièrement réalisé en langue kali’na, il décrit également une quête identitaire et les problématiques auxquelles doit faire face la société guyanaise.

  • Ma’ohi nui, au cœur de l’océan mon pays

    Annick Ghizelings, 2017

    Tahiti, entre la piste de l’aéroport international et une petite colline de terre s’étend le quartier du Flamboyant. Là, on dit «  Quartier  » pour ne pas dire «  bidonville  ». Là se montre un autre visage d’une colonisation contemporaine née des trente années d’essais nucléaires français en Polynésie. En confrontant l’esprit Ma’ohi à son histoire nucléaire et à son présent fracturé, le film montre l’élan vital d’un peuple qui tente de ne pas s’oublier et qui, silencieusement, cherche le chemin de l’indépendance.

  • BE’ JAM BE et cela n’aura pas de fin

    Caroline Parietti, Cyprien Ponson, 2017

    Au Sarawak, « ceux de l’amont des rivières » sont les premiers touchés par la destruction massive des forêts. Les Penan, naguère nomades, sont dans le cœur du cyclone : comment continuer à vivre quand le paysage qui donne sens à l’existence disparaît ? Le film, traversé par le chant de ceux qui se refusent à abdiquer, raconte l’intime entremêlement de la vie douce à la lutte qui fait rage à l’ombre des grands arbres.

  • Au nom du père, du fils et des esprits

    Dorothée Tromparent, Emmanuel Desbouiges, 2017

    Un an après les Accords de Matignon, Jean-Marie Tjibaou était assassiné à Ouvéa. Vingt-neuf ans après ce drame, Emmanuel Tjibaou, l’un de ses fils, réinterroge le passé, son passé. Hanté par la mort de son père, il explore les archives, interroge ceux qui l’ont côtoyé et dévoile une part de ses souvenirs d’enfance.

  • Being Bruno Banani

    Jörg Junge, Susann Wentzlaff, 2015

    Dans l’océan Pacifique, le Royaume de Tonga est en quête d’un athlète capable de représenter le pays aux JO dans la discipline de la luge. Tandis que les deux entraîneurs allemands s’approprient un cadre paradisiaque, les premiers essais sur l’île engendrent des situations truculentes. Bruno Banani se qualifie et part découvrir un univers aux antipodes du sien.

  • Kiamou

    Benoit Guîchon, 2015

    La vieille Kiamou, de la tribu de Néouta à Ponérihouen, se remémore avec nostalgie «  la vie d’avant  ». Elle raconte son quotidien en préparant les feuilles de pandanus qui serviront à la confection des nattes pour les coutumes.

  • Suspendu à la nuit

    Éva Tourrent, 2014

    Chaque nuit d’hiver, Guillaume parcourt les pistes et la montagne pour redonner forme à la neige. Seul dans la cabine, il fait corps avec sa machine dans un équilibre fait d’allers et venues, sans cesse répétés. Ce documentaire suit ses nuits…

  • Clé de la chambre à lessive (La)

    Floriane Devigne, Fred Florey, 2013

    Dans l’immeuble du 85 rue de Genève à Lausanne, la clé de la chambre à lessive est bien plus qu’une simple clé servant à ouvrir la porte de la buanderie collective. La rencontre entre ce symbole d’une mentalité respectueuse de l’ordre bien helvétique et les locataires placés dans des appartements de secours par le service social de la ville ne va pas de soi. Pour faire régner l’ordre et la propreté, le propriétaire engage Claudina, une nouvelle «  dame lessive  ».

  • Canning paradise

    Olivier Pollet, 2012

    L’essor de l’industrie des pêches thonières se sont traduit par une pression croissante dans les eaux de Papouasie Nouvelle-Guinée. Depuis les années cinquante, la capture mondiale de thon est passée de 400.000 tonnes à 4.000.000 de tonnes. Le coût humain est lourd, affectant maintenant, avec la globalisation, les derniers refuges sur Terre. Dans «  le pays de l’imprévu  », au nord-est de la Papouasie Nouvelle-Guinée, ce film suit la lutte de tribus indigènes pour préserver leur mode de vie ancestral.

  • Sur l’Art de la guerre

    Silvia Luzi, Luca Bellino, 2012

    Ce documentaire revient sur les 17 mois d’occupation de l’usine INNSE, à Milan en 2008-2009 et plus particulièrement sur les huit derniers jours de cette lutte avant la victoire des ouvriers.

  • Libraire de Belfast (Le)

    Allessanda Celesia, 2011

    Ce film dresse des portraits originaux, à Belfast, ville meurtrie par trois décennies de «  troubles  » inter-communautaires. Au cœur de ces portraits, celui de John Clancy, libraire sans librairie…

  • Territoire perdu

    Pierre-Yves Vandeweerd, 2010

    A partir de récits de fuite et d’exil, d’interminables attentes, de vies arrêtées et persécutées, venus des deux côtés du mur du Sahara, ce film témoigne sur le peuple sahraoui, sur son territoire, sur son enfermement dans les rêves des uns et des autres.

  • No More Smoke Signals

    Fanny Bräuning, 2008

    Pine Ridge Reserve, la réserve des Sioux Lakota, la plus pauvre des États-Unis. État des lieux à travers la vie de Kili Radio – la plus ancienne station de radio amérindienne en Amérique du Nord – et les portraits de quelques-uns de ses animateurs et de ses fondateurs. Plus de signaux de fumée dans le ciel, ni de guerriers indiens à cheval, mais un beau message d’espoir. À l’ère du numérique, armés de leur seule fierté retrouvée d’être Indiens, le combat qu’ont engagé les Lakota est celui de l’esprit. Et celui-là, ils entendent bien le gagner.