Grande Lutte des mineurs (La)

Un film de Film collectif sous la direction de Louis Daquin

 1948  France  Documentaire  Prise de vue réelle  12 mn  Noir & Blanc  Mode de production : Syndicat

Distributeur :

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Dernière mise à jour : 2 octobre 2012

La longue et âpre grève des mineurs français de novembre et décembre 1948. Après une évocation de la dureté de la profession, ce film d’agitation décrit le déclenchement de la grève, son déroulement, et s’achève par un appel à la solidarité. Un discours véhément, une bande son extrêmement travaillée, des images d’affrontements et un montage remarquable stigmatisent les agissements des C.R.S. (« CRS=SS »), la présence de l’armée dans les corons et les responsabilités du gouvernement soumis aux intérêts américains. À rebours, ce film collectif exalte l’héroïsme des mineurs, la solidarité et l’internationalisme prolétariens. Le nom du ministre socialiste Jules Moch est prononcé « moche », (sans doute pour la rime avec le mot « boche » également utilisé). Séquence montrant les bus des municipalités communistes de la région parisienne venant chercher les enfants de mineurs (bus de Bezon, Villejuif, Stains, Dugny, Gentilly, Issy-Les-Moulineaux, Villeneuve-Saint-Georges). Le commentaire précise que l’on propose aux mineurs étrangers « un dilemme machiavélique » : « le travail de briseur de grève, ou la reconduite à la frontière » (« Pour les espagnols, c’est la mort »).

Un des plans finaux, symbolique, plusieurs fois repris dans d’autres films militants, montre une vieille femme blanche et un travailleur noir en train de manifester côte à côte, au son de L’Internationale.

(source : Ciné-Archives)

Pour découvrir ce film

Vidéo à voir en ligne :
Film en intégralité sur le site de Ciné-Archives

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
XXe siècle in L’Histoire, territoire de la mémoire ?
Syndicats in Ensemble
Les gestes du travail in D’hier à aujourd’hui, questionner le travail
Projeté dans le festival :
Journées cinématographiques dionysiennes « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » (Cinéma L’Écran, Saint-Denis)