Que m’est-il permis d’espérer ?
Un film de Vincent Gaullier, Raphaël Girardot
• 2019 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 108 min • Couleur • Mode de production : Cinéma • VF
• Scénario : Raphaël Girardot, Vincent Gaullier • Image : Raphaël Girardot • Son : Vincent Gaullier • Montage : Raphaël Girardot
Dans un camp humanitaire ouvert à Paris, Porte de la Chapelle, des réfugiés sont en transit. Quelques jours à peine d’humanité dans ce centre de « premier accueil ». Là, ils se reposent de la rue où ils ont échoué à leur arrivée en France après un voyage de plusieurs mois. Souvent de plusieurs années. Mais déjà, ils doivent affronter la Préfecture et entendre la froide sentence administrative.
Extraits de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme
« Les réalisateurs saisissent ces moments où ils se sentent enfin accueillis, un lit où s’allonger tout habillé parce que, sans doute, l’habitude a été perdue ; on y rencontre des hommes, jeunes la plupart, ayant vécu des expériences traumatiques et qui, à peine accueillis, sont confrontés à une bureaucratie kafkaïenne et ce sont les mêmes accueillants qui font preuve d’humanité et informent des refus, des renvois exigés par un règlement.
Pourtant, à l’exception d’un réfugié venu d’Europe de l’Est qui s’insurge contre la situation qui lui est faite, la majorité des réfugiés semble vivre cette horreur avec une résignation qui chez certains donne le sentiment qu’ils sont devenus des morts-vivant. Chez les plus jeunes néanmoins demeure l’espoir d’une « vraie » vie comme chez ce jeune africain qui s’est retrouvé enfant à la rue dans son pays et a fui vers la France avec le rêve de devenir D’J, rêve inentamé malgré tout ce à quoi il a été confronté.
Ce film nous bouleverse. Ces hommes ont fui un pays qui était le leur, une famille (une femme et des enfants, pour la plupart), une langue, une culture et ils se retrouvent dans un pays qui ne veut pas d’eux, dont ils ne connaissent pas la langue, la plupart du temps. On les sent perdus, livrés à un monde brutal et inhumain.
Or, cette bulle qui de toute façon ne pouvait pas accueillir l’ensemble des réfugiés arrivant à Paris (et l’attente éprouvante devant la bulle est aussi documentée), a fermé au bout de 18 mois d’existence.
Une question nous est posée : comment supporter l’inhumanité dont notre pays fait preuve ? »
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