Ciné colonial. Le Maghreb au regard du cinéma français (Le )

Un film de Moktar Ladjimi, Youssef El Ftouh

 1997  France  Documentaire  Prise de vue réelle  53 mn  N&B et Couleur  Mode de production : Cinéma

 Scénario : Moktar Ladjimi, Youssef El Ftouh

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Dernière mise à jour : 7 décembre 2012

Dès que les films Lumière ou Méliès ont révélé les possibilités du cinéma, la France n’a cessé de nourrir sa politique coloniale dans le Maghreb d’une imagerie de propagande, où le manichéisme le disputait aux grandes envolées civilisatrices. A l’appui de cette théorie, Youssef El Ftouh et Moktar Ladjimi convoquent témoins et extraits de films pour retracer une histoire du cinéma colonial français.

Pour l’historien, ce « genre » cinématographique est profondément paradoxal : si, dès les premiers muezzins filmés par les opérateurs Lumière, la réalité est travestie au bénéfice d’un exotisme fantasmatique, on y trouve néanmoins la seule mémoire visuelle du Maghreb. Les autorités ont en effet planifié avec soin l’absence de cinéastes maghrébins, pour mieux éviter les paroles dissidentes. Immensité du désert, fourberie des « indigènes », femmes sauvages et capiteuses ou légionnaires nostalgiques sont la base de films tels que L’Atlantide de Jacques Feyder (1921) ou Pépé le Moko de Julien Duvivier (1937). On se souvient aussi de Léonce Perret, Edmond Gréville, Camille de Morlhon, Albert Samama Chikly, premier cinéaste tunisien, qui ont eu leur part dans le développement de cette imagerie de propagande. De nombreux intervenants, universitaires et cinéastes, aident également à comprendre les relations actuelles entre des populations qui n’ont toujours pas soldé le compte colonial.

(source : CNC-Images de la culture)

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Fil de l’histoire :
Colonisation, décolonisation