Affiche du film

Cités de la plaine

Un film de Robert Kramer

 2000  France  Documentaire  Prise de vue réelle  110 min  Couleur  Mode de production : Cinéma

 Image : Hervé Durand  Son : Julien Cloquet, Keja Kramer  Montage : Robert Kramer, Rémi Herniaux  Musique originale : Barre Phillips

 Distribution artistique : Ben, Amélie DESRUMAUX, Bernard TROLET, Nathalie SARLES, Lahcène OUITI, Erika KRAMER

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Dernière mise à jour : 18 septembre 2013

Dans le nord de la France, un homme aveugle, Ben, remonte le fil de sa vie. Immigré maghrébin, il a, contre vents et marées, fondé un commerce et épousé une Française, dont il a eu un enfant. Mais cette vie difficilement conquise ne résiste pas au temps: sa mère est égorgée en Algérie, son couple se défait, et au bout du chemin, Ben finit par tout perdre, même la vue…

Réalisé à Roubaix avec des acteurs non-professionnels, Cités de la plaine témoigne, dans son exploration du réel, d’une recherche stylistique sans cesse réinventée. Dans cette optique, Kramer a choisi principalement le support de la vidéo numérique, comme il l’expliquait avant le tournage: « L’image vidéo 16/9ème augmente la dureté indifférente, rend le monde à la fois plus rugueux, plus quotidien, plus ordinaire et familier, et rarement séduisant en lui-même. Cela signifie que je ne peux compter sur rien, qu’il n’y a pas de belle qualité donnée, qu’il faut trouver une façon de rendre le tout vivant parce que les situations et les gens sont vivants. Je veux donner l’impression que ces images ont été arrachées à la solidité du monde avec une difficulté considérable, que, d’une certaine façon, elles ont été déterrées ou volées - les signes de cette violence ne seront pas masqués.
D’avoir choisi une image vidéo dégradée se justifie par l’expérience réelle du vieil aveugle. Le quart restant du film sera tourné en 35mm, en studio. Dans le cas de l’aveugle, il y a une certaine raison à ce que ses expériences intérieures les plus importantes, ses visions soient rendues de façon très présente et sensuelle. » Apôtre d’un cinéma qui « invite les gens à penser », Kramer ose ainsi des séquences oniriques en décalage avec la facture « documentaire » du film, comme il joue brillamment des ruptures dans la narration et le montage. Robert Kramer est décédé alors qu’il venait de terminer le montage image du film.

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