À bientôt, j’espère
Un film de Chris Marker, Mario Marret
• 1968 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 43 mn • Noir & Blanc • Mode de production : Cinéma • VF
• Image : Pierre Lhomme • Son : Michel Desrois
- Producteurs :
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Iskra (9 rue Pierre et Marie Curie, 94200 Ivry-sur-Seine, Tél : 01 58 46 12 07, @ : iskra@iskra.fr)SLON (Société pour le lancement des oeuvres nouvelles) (devenu ISKRA) (9 rue Pierre et Marie Curie, 94200 Ivry-sur-Seine, Tél: 01 58 46 12 07, @ : iskra@iskra.fr)
- Distributeur :
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Iskra (9 rue Pierre et Marie Curie, 94200 Ivry-sur-Seine, Tél : 01 58 46 12 07, @ : iskra@iskra.fr)
À travers les témoignages d’ouvriers et de syndicalistes recueillis fin 1967, est évoquée la grande grève survenue neuf mois plus tôt, en mars, aux usines de textile de la Rhodiacéta à Besançon. Tant par sa durée de cinq semaines que par sa forme inusitée depuis le Front populaire - l’occupation d’usine -, cette grève préfigure les luttes à venir : aux revendications salariales et matérielles s’est en effet superposée une réflexion d’ordre culturel favorisant une remise en question générale de la société. Pour l’heure, en décembre, les ouvriers ne constatent aucun progrès. L’un d’entre eux, Georges Maurivard, conserve l’espoir, et nous donne rendez-vous dans un futur proche. En 1968, donc…
A bientôt j’espère sera diffusé à la télévision française bien que l’information soit alors aux ordres du pouvoir. Le programmateur, d’Astier de la Vigerie, entr’aperçu dans le film a connu Chris Marker pendant la résistance, et prend la décision de le soutenir. SLON a été créé par Chris Marker pour soutenir le tournage du film. Le film est en partie récusé par les ouvriers, qui critiquent le « romantisme » de Chris Marker. Cette critique aurait ainsi permis la formation des groupes de cinéma militants les plus célèbres de l’après 68, les groupes Medvedkine. C’est, dès fin 67, comme l’indique Pol Cèbe, que Marker, de son propre fait, incite les ouvriers à filmer avec des cinéastes venus de Paris leur donner des cours. Jacques Loiseleux pour l’image, Antoine Bonfanti pour le son, Ethel Blum pour la photo les aideront ainsi à tourner. Le cinéma militant n’a pu naître que de la collaboration de militants ouvriers et de cinéastes militants.
Le film dans la Base cinéma & société
- Chemins d’accès :
- Période :
- Projeté dans les festivals :
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Festival Filmer le travail (Poitiers)Clair de luttes (Creissels (Plateau du Larzac))Regards sur le travail (Bruxelles)
Pour aller plus loin
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Film disponible en vidéo à la demande sur la plateforme Tënk, juillet-août 2016