Affiche du film

Belle de jour

Un film de Luis Buñuel

 1967  France  Fiction  Prise de vue réelle  95 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma

 Scénario : Luis Buñuel,Jean-Claude Carrière  Adapté de : Belle de jour, roman de Joseph Kessel  Image : Sacha Vierny  Montage : Louisette Hautecœur

 Distribution artistique : Catherine Deneuve : Séverine, Jean Sorel : Pierre, Pierre Clémenti : Marcel, Michel Piccoli : Husson, Geneviève Page : Anaïs

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Dernière mise à jour : 19 juillet 2012

Délaissée par son époux médecin, Séverine s’ennuie ferme dans son existence de bourgeoise du 8e arrondissement parisien. Husson, l’un des familiers du domicile conjugal, l’initie à un univers radicalement différent, celui d’une maison close, où elle éprouve bientôt le besoin de se rendre tous les après-midi. Déstabilisée au départ par les lubies de clients atypiques, elle finit par prendre un certain plaisir à ces incartades quotidiennes. Jusqu’à sa rencontre avec Marcel, un séduisant voyou…

Quel décalage entre le roman moralisant de Kessel et l’œuvre maladive du maître Buñuel ! À commencer par le personnage troublé de Séverine, bourgeoise au charme discret en possession de tous les attributs de sa classe - appartement luxueux, mari exemplaire, beauté élégante. Mais un traumatisme d’enfance l’a marquée du complexe de la faute et la belle est hantée par le mal. Sexuellement frustrée, elle rêve d’une autre vie et finit par succomber à la tentation. Tout le film oscille entre deux pôles : normalité et perversion, vulgarité et raffinement, sentiment et plaisir. Au-delà d’une réflexion sur la transgression, l’intérêt du film de Buñuel réside dans les séquences oniriques qui contaminent de bout en bout la narration. La vie de Séverine n’est-elle pas, en fin de compte, un long fantasme, surgi des abîmes d’une sexualité refoulée ? Adoptant un style délibérément roman-photo, avec cette héroïne trop blonde et trop belle, ce mari boy-scout, ce bordel où se déclinent toutes les perversions, le cinéaste s’attache à gommer systématiquement les frontières entre réalité et fiction. Une oeuvre devenue un classique, qui n’attire plus comme autrefois les foudres des censeurs, mais n’a rien perdu de son caractère sulfureux.

(source : Arte)

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