Chronique d’une abolition

Un film de Stéphane Diss, Michel-Ange Rafoni

 1992  France  Documentaire  Prise de vue réelle  55 mn  Couleur  Mode de production : Télévision

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Dernière mise à jour : 16 juin 2016

17 septembre 1981 : conformément à l’engagement du candidat Mitterrand, Robert Badinter, Garde des sceaux, obtient l’abolition de la peine de mort à une large majorité (369 voix pour, 113 contre). C’est la victoire du courant abolitionniste, amorcé dès le XVIIIe siècle contre ce crime organisé au nom de l’exemplarité. Une chronique illustrée par des témoignages d’une grande qualité.

Les réalisateurs retracent le combat de ceux qui s’insurgèrent contre cette sentence lugubre : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée. » Frédéric Pottecher, chroniqueur judiciaire, témoigne de la dernière exécution publique qui eut lieu en 1939. Progressivement, raconte Maître Henri Leclerc de la ligue des droits de l’homme, la société eut honte d’elle-même et les exécutions se firent à l’abri des regards, comme si la justice admettait la barbarie de cette décision. En 1976, Ranucci fut le dernier condamné à mort. Valéry Giscard d’Estaing lui refusa la grâce présidentielle pour satisfaire une opinion publique chauffée à blanc. En revanche, c’est à la suite du procès de Patrick Henry, convaincu d’assassinat d’enfant et pour lequel les jurés refusèrent la peine de mort, que celle-ci put être abolie.

Sadia Saïghi, Images de la Culture

Le film dans la Base cinéma & société

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XXe siècle in L’Histoire, territoire de la mémoire ?