Affiche du film © Zadig productions

Carlo Ginzburg, tout m’intéresse là-bas

Un film de Marianne Alphant, Pascale Bouhénic

 2016  France  Documentaire  Prise de vue réelle  45 min  Couleur  Mode de production : Télévision

 Image : Sébastien Buchmann, Léa Torreadrado, Michel Kaptur  Son : Isabelle de Mullenheim, Gianluca Costamagna  Montage : Susana Kourjian

Producteur :

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Dernière mise à jour : 5 août 2020

Un homme en imperméable et chapeau de pluie s’approche, du fond du jardin de l’Institut culturel italien à Paris. Il s’installe à une table – « faire du ski sur de la neige qui n’a pas été parcourue, c’est mieux, c’est beaucoup mieux ». C’est ce que l’écrivain Italo Calvino disait à Carlo Ginzburg et ce sera le programme aventurier et exigeant d’une vie de recherche. L’historien, inventeur de la microhistoire, auteur du Fromage et les vers ou de l’Affaire Soffri, explore avec une dizaine d’images, les liens étroits qu’il entretient depuis son plus jeune âge avec l’art. A commencer par « La Flagellation » de Piero della Francesca, tableau auquel il consacre un livre – le premier livre de micro-histoire. Et comment, devenu le grand historien que l’on sait, il n’a eu de cesse de revenir encore et toujours à l’histoire de l’art. « L’histoire, n’est pas une forteresse, c’est un aéroport. Alors, on part de l’histoire dans toutes les directions. » Y compris vers cette histoire de l’art qu’il aime et qu’il interroge dans ce film, de Paris à Bologne.

Film issu de la collection Un œil, une histoire

L’ambition de la collection Un œil, une histoire est de présenter comme une galerie de portraits, les grands historiens de l’art d’aujourd’hui dans leur époque, leur travail, et leur préoccupation à construire un monde intelligible d’images.

Entrer chez un historien de l’art, c’est déjà entrer dans son travail : les bibliothèques et leur classement, les reproductions organisées, et surtout la table sur laquelle l’historien dispose quelques images choisies pour nous, en cherchant leur relation d’affinité, de conflit, de tension dialectique. Chaque film est un portrait, le portrait d’un historien qui expose son parcours avec quelques images, des reproductions qu’il pose au fur et à mesure sur sa table.

45 minutes s’écoulent où un monde se construit en même temps qu’un regard s’organise sous nos yeux, à l’intérieur du cadre. Non seulement le monde de l’art, le monde des images, mais le monde tout court. Pour chaque historien de l’art, la donne est différente bien sûr. L’image finale, faite de toutes les images posées sur la table, en une sorte de « montage » est plus ou moins hétéroclite, plus ou moins étrange à regarder. Elle est le rébus d’une vie, d’une méthode et d’un goût – elle est l’oeil de l’historien de l’art.

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
L’Histoire, territoire de la mémoire ?
La création artistique sous toutes ses formes