Rencontres cinéma et société 2019 : Juste justice ?

Nos invité.e.s

Guillaume Bertrand
Guillaume Bertrand est le coordinateur de la Maison des Droits de l’Homme. La MDH est un lieu interassociatif à Limoges pour réfléchir et construire une société solidaire, démocratique, pacifique et durable. Ces principaux axes d’activités sont l’accueil du public en demande d’accès aux droits, un centre de documentation sur les droits humains, la solidarité internationale et le développement durable. Elle est aussi un espace qui sert de point d’appui pour les associations engagées dans ces domaines.

Catherine Bonnan-Garçon
Catherine Bonnan-Garçon a exercé les fonctions de magistrat pendant 40 ans et a terminé sa carrière comme présidente de chambre à la cour d’appel de Versailles. Depuis la première législation sur le surendettement en 1989, elle a travaillé sur ce sujet en traitant des dossiers, en participant à la formation du personnel de la Banque de France et en participant à la réflexion législative lors de certains remaniements. Cette législation est, selon elle, socialement utile : elle a permis de sortir pas mal de personnes de la détresse et a contribué (un peu) à moraliser le crédit.

Françoise Dahmane
Françoise Dahmane a été directrice d’une salle de cinéma art et essai. Aujourd’hui, elle est membre du groupe de soutien aux films de la Ligue des Droits de l’Homme : ce groupe visionne les films quelques mois avant leur sortie sur demande du distributeur pour obtenir un soutien de la LDH, soutien qui incitera les sections régionales à programmer une séance autour du film en partenariat avec le cinéma local. Elle anime également les ciné-droits de l’Homme de la Fédération de Paris de la LDH, proposés en collaboration avec Autour du 1er mai : une projection tous les deux mois d’un film récemment sorti en salles, suivie d’une rencontre avec l’équipe du film.

Béatrice de Pastre
Béatrice de Pastre est Directrice des collections du Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC). Les collections du CNC constituent un observatoire privilégié des représentations cinématographiques. Collectés grâce aux dépôts volontaires et au dépôt légal du cinéma, documentaires, œuvres de fiction, films militants, institutionnels et/ou de propagande permettent d’explorer les thématiques les plus variées. Chaque année, Béatrice de Pastre nous propose de re-décourvrir des films conservés dans ces précieuses collections.

Nicolas Drolc
Nicolas Drolc est né en 1987 à Nancy, où il vit et travaille toujours. Avec sa société de production Les films furax, il écrit, produit, tourne, monte réalise et distribue des documentaires pour le cinéma, en totale indépendance et loin des formatages télévisuels.
À travers ses films, Nicolas Drolc s’est intéressé aux révoltes qui ont embrasé les prisons françaises au début des années 70, a réalisé le portrait d’un perceur de coffres-forts anarchiste septuagénaire, et termine cette année un film sur des musiciens américains de country et de blues, tourné dans son jardin à Nancy.

Yolande Josèphe
D’abord professeur de Lettres Classiques, Yolande Josèphe bifurque vers le documentaire après une formation au Centre audiovisuel de l’ENS de Saint-Cloud. Très sensible aux réalités sociales et humaines qu’elle rencontre sur le terrain, mais aussi aux belles histoires, elle a réalisé depuis nombre de documentaires, en France, mais aussi au Maroc, au Sénégal, au Bénin. Elle a été, l’an dernier, Présidente du Jury professionnel au Festival Pêcheurs du Monde à Lorient. Dans le cadre de son investissement au sein de l’association Autour du 1er mai, et dans le groupe « Soutien aux films » de la LDH, elle a animé plusieurs présentations du film Après l’ombre depuis sa sortie.

Mehdi Lallaoui
Mehdi Lallaoui est réalisateur et écrivain. Il est, avec Samia Messaoudi et Benjamin Stora, co-fondateur depuis 1990, de l’association Au Nom de la Mémoire. Celle-ci est axée autour de trois thèmes qui s’entrecroisent : les mémoires ouvrières liées souvent à l’immigration ; les mémoires urbaines, et en particulier la banlieue, et enfin les mémoires issues de la colonisation. Mehdi Lallaoui tient son désir de cinéma de cette implication citoyenne et associative. C’est en assistant à l’action de mobilisation du peuple kanak luttant pour son indépendance, au début des années 1980 en Nouvelle-Calédonie, qu’il éprouve ce besoin d’images pour répondre à la nécessité qui l’anime de témoigner et d’informer. Une décennie plus tard, en 1991, Mehdi Lallaoui signe son premier film Le silence du fleuve qui dénonce les crimes de la police parisienne sous les ordres du préfet Papon, le 17 octobre 1961, et qui touche également à son histoire familiale. S’en suit une filmographie abondante, qui n’a pas fini d’éclairer nos lanternes en ce qui concerne la réhabilitation de ces mémoires oubliées.

Sylvestre Meinzer
Après avoir travaillé dans le costume et la scénographie, Sylvestre Meinzer a appris l’ethnologie, et a collaboré à la Mission du Patrimoine Ethnologique pour observer notamment l’évolution des cirques traditionnels (Le cirque classique, un spectacle moderne, publié chez L’Harmattan). Depuis sa formation aux Ateliers Varan, elle pratique le cinéma documentaire. En parallèle, elle réalise des séries de photographies documentaires (Léandre et Odette, Svensk). Plus récemment, sa recherche porte sur les pratiques artistiques qui font référence à l’histoire de l’art. Elle mélange la photographie au sténopé, le traitement matriciel et la vidéo numérique : Au service des nuages, vidéo au sténopé et la série Vues du port en bleu sont exposés au Musée André Malraux du Havre en 2013 et 2017. La Face cachée du paysage est présenté à Arcueil en 2018. En parallèle, Sylvestre Meinzer a créé une association et mis en place des ateliers qui permettent d’expérimenter collectivement ces démarches artistiques : Les Impatients.

Isabelle Orvain
Isabelle Orvain a exercé des fonctions de juge des enfants pendant 30ans, à Coutances dans la Manche, puis à Paris. Dans le même temps, elle a régulièrement siégé comme assesseur à la cour d’Assises, en Normandie, puis à Paris. Ensuite, de 2005 à 2009, elle a présidé la cour d’Assises de Guadeloupe, et la chambre spéciale des mineurs (appels des décisions des juges des enfants) à la cour d’appel de Basse-Terre. Enfin, de 2009 à 2013, elle a siégé dans une chambre de la cour d’appel de Paris spécialisée dans les affaires pénales familiales (mauvais traitements et abus sexuels sur mineurs, violences conjugales, abandon de famille, etc.).

Syndicat CGT du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de Corrèze – sous réserve
Les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP), services déconcentrés de l’administration pénitentiaire au niveau départemental, assurent le contrôle et le suivi des personnes placées sous main de justice, qu’elles soient en milieu ouvert ou en milieu fermé.
Afin de prévenir la récidive et de favoriser la réinsertion des personnes condamnées, ils concourent à l’individualisation des peines privatives de liberté et à la préparation des décisions de justice à caractère pénal.

Amnesty International France - Commission peine de mort
La commission Peine de mort d’Amnesty International est particulièrement mobilisée au moment des temps forts que représentent les mois d’octobre et de novembre, à l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort et lors de la sortie du rapport annuel de l’organisation au printemps. Elle soutient les groupes militants (environ 250 en France) lors de manifestations diverses, notamment des projections de films. Les membres suivent également, avec les groupes locaux, des dossiers d’intervention, qui concernent une personne particulière avec laquelle ils entretiennent des liens réguliers et pour laquelle des interventions sont organisées auprès des autorités publiques, le tout en lien avec le secrétariat international d’Amnesty basé à Londres.