Affiche du film © Haut et court

Flee

Un film de Jonas Poher Rasmussen

 2021  Danemark, France, Suède, Norvège  Documentaire  Animation  84 min  Couleur  Mode de production : Cinéma  VOSTF (dargwa, danois, russe, anglais)

 Scénario : Jonas Poher Rasmussen, Amin  Image : Kenneth Ladekjær  Son : Edward Björner  Montage : Janus Billeskov Jansen  Musique originale : Uno Helmersson

Producteurs :
Distributeur :

Pour une projection non commerciale du film, consulter la page sur les diffuseurs spécialisés

Dernière mise à jour : 1 août 2023

Pour la première fois, Amin, 36 ans, un jeune réfugié afghan homosexuel, accepte de raconter son histoire. Depuis plus de vingt ans, il cache un secret qui menace de ruiner la vie qu’il s’est construite. Mais aujourd’hui, sur le point d’épouser son compagnon, il est poussé à se dévoiler.

Allongé les yeux clos sur une table recouverte d’un tissu oriental, il replonge dans son passé, entre innocence lumineuse de son enfance à Kaboul dans les années 1980 et traumatismes de la fuite de sa famille pendant la guerre civile, avant la prise du pouvoir par les talibans. Après des années de clandestinité en Russie, il arrive seul à 16 ans au Danemark, où il rencontre le réalisateur qui devient son ami. Au fil de son récit et des douleurs enfouies, l’émotion resurgit. Aujourd’hui universitaire brillant installé avec son compagnon danois Kasper, le jeune homme confie un secret qu’il cachait depuis vingt ans.

Réalisé principalement avec des images d’animation, Flee nous embarque ainsi dans le parcours d’un réfugié – de l’Afghanistan au Danemark.

Note d’intention du cinéaste

« Pendant au moins la moitié de sa vie, Amin a caché le pourquoi et le comment de son arrivée au Danemark. Faire ce film m’a permis de mieux comprendre les conséquences dramatiques de la fuite. À la fois quand on est un enfant, mais aussi lorsque le passé et le présent sont si déconnectés, comme pour Amin. J’ai observé que ce décalage créait chez lui une certaine tendance à se projeter dans l’avenir, tout en gardant une distance avec le présent, les gens qui l’entourent. J’ai compris ce que c’est que d’avoir un secret que l’on ne peut pas véritablement partager, mais qui sera toujours une présence silencieuse, qui hante les relations humaines et la vie en général. »
Au départ, Amin était réticent à l’idée de raconter son histoire dans un documentaire. Mais en 2013, en découvrant les possibilités du documentaire en animation, j’ai trouvé une voie qui permettrait à Amin de s’exprimer, sans s’exposer. Amin voulait tourner la page de son passé en s’y confrontant - parce que tous les traumatismes associés à son enfance créaient une distance avec toutes les personnes de sa vie. Ne pas pouvoir partager sa pleine personnalité était devenu un lourd fardeau. Nous avons pu utiliser sa vraie voix dans le film, pour s’inscrire véritablement dans le documentaire, tout en garantissant à Amin l’anonymat qu’il souhaitait préserver en choisissant l’animation. »

Pour découvrir ce film

À télécharger :
Dossier de presse (PDF - 1,2 Mio)
Vidéo à voir en ligne :
Bande-annonce
Plus d’informations sur le film :
Entretien avec les coproducteurs du film sur le site du CNC

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
Que chacun·e devienne « l’obligé·e du monde »
Réfugiés in Que chacun·e devienne « l’obligé·e du monde »
Être au monde, vivre avec ses semblables
Être amoureux, se déchirer… in Être au monde, vivre avec ses semblables
Famille, recomposée ou pas in Être au monde, vivre avec ses semblables
Vivre avec l’ennemi ? Vivre avec l’autre ?