Affiche du film © L’ Atelier documentaire

Là où Dieu n’est pas

Un film de Mehran Tamadon

 2023  France, Suisse  Documentaire  Prise de vue réelle  110 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma  VOSTF (langues iraniennes)

 Scénario : Mehran Tamadon  Image : Patrick Tresch  Son : Térence Meunier, Marc Parazon, Laurent Malan  Montage : Luc Forveille, Mehran Tamadon

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Dernière mise à jour : 16 avril 2024

En 2023, le réalisateur franco-iranien invite trois de ses concitoyens exilés en France, Taghi Rahmani, Homa Kalhori, et Mayzar Ebrahimi, à parler devant sa caméra des tortures qu’ils ont subies en Iran. Tous les trois témoignent avec leurs corps, avec leurs gestes et racontent ce que signifie résister, ce que signifie craquer.

Y a-t-il un espoir que le tortionnaire renoue un jour avec sa conscience ?

Extrait d’entretien avec le réalisateur

« L’idée de Mon pire ennemim’a rongé pendant sept ans ! Je l’ai écrit de 2015 à 2017, une écriture compliquée à tous points de vue. […] Le dispositif du film était tellement tordu et compliqué qu’il m’a fallu deux ans pour oser le filmer, fin 2020. C’est ensuite le montage qui fut laborieux, au point que j’ai dû l’interrompre. C’est durant cette période de latence que j’ai écrit, tourné et monté Là où Dieu n’est pas. Cela m’a alors permis de mieux comprendre ce que je cherchais dans Mon pire ennemiet de terminer son montage.
Le tournage de Là où Dieu n’est pasm’a énormément ému, j’étais profondément ébranlé par les récits des personnages que je filmais, par leur humanité, par leur force. Là où Dieu n’est pasest un documentaire relativement classique dans sa forme mais l’expérience du tournage a été nécessaire pour faire mûrir l’ensemble des réflexions que j’ai entamées sept ans plus tôt. Chronologiquement j’ai d’abord filmé Mon pire ennemiet j’ai terminé en premier Là où Dieu n’est pas. Je considère maintenant que Là où Dieu n’est pasprécède Mon pire ennemi. »

Extrait de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme

« Pour accueillir leurs récits, il a investi un bâtiment désaffecté où ils reconstituent ensemble les conditions d’enfermement : des barreaux peints à la peinture blanche, l’espace exigu d’une cellule matérialisé à l’aide de tasseaux de bois, un sommier métallique pour évoquer le matériel de torture utilisé par les interrogateurs… Durant ce processus de fabrication, un dialogue se noue entre le réalisateur et les protagonistes du film. La recréation des lieux d’enfermement et de torture fait resurgir, en même temps que l’émotion et la douleur, des souvenirs qui sont inscrits autant dans les corps que dans la mémoire.[…]Avec ce film, on sort des généralités sur l’enfermement et la torture. Au-delà de la situation particulière de l’Iran, il permet une réflexion sur les régimes d’oppression et leurs outils pour briser la résistance des individus, mais aussi sur les capacités de résistance des individus. [Et] après avoir passé 14 ans en prison, dont huit dans la prison d’Evin, Taghi Rahmani souhaite tout de même retourner en Iran où sa femme, Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023, est actuellement détenue. »

Pour découvrir ce film

À télécharger :
Dossier de presse (PDF - 57 Mio)
Vidéo à voir en ligne :
Bande-annonce
Plus d’informations sur le film :
La Ligue des droits de l’Homme soutient le film : lire la note de soutien

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
Vivre avec l’ennemi ? Vivre avec l’autre ?
Liberté, égalité, fraternité ?
Prison et alternatives à l’enfermement in Des institutions se livrent
Religion = Religere : ce qui relie les gens entre eux, mais pas toujours… in Être au monde, vivre avec ses semblables
Fil de l’histoire :
Terrorisme et terrorisme d’Etat
Projeté dans les festivals :
Cinéma du réel (Paris)
Berlinale (Berlin)
Film en lien :
Mon pire ennemi