Rencontres cinéma et société 2020 : Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent (24 septembre- 4 octobre 2020)

Nos invitées

Anne-Laure Berteau
Diplômée de Sciences Po Paris et de la Fémis, Anne-Laure Berteau a produit des courts-métrages sélectionnés dans des festivals internationaux tels que Cannes, San Sebastian, Angers Premiers Plans, Indie Lisboa ou Palm Springs. Elle fonde en 2018 sa société de production, Because the night productions, pour y développer des films de court et long-métrage, autant en fiction qu’en documentaire. Anne-Laure a rejoint l’équipe du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir en septembre 2019 en tant qu’administratrice. En 2020 elle produit Bien mignonne, le deuxième court-métrage de Louise Groult, tourné en Corrèze en août 2020 et actuellement en post-production.

Sophie Bredier
Après des études de lettres classiques à la Sorbonne et quelques expériences de critique (Bref, Les Cahiers du Cinéma, La Lettre du Cinéma) elle se tourne vers le cinéma documentaire en réalisant coup sur coup trois films de nature autobiographique — Nos traces silencieuses (1998) et Séparées (2000), en collaboration avec Myriam Aziza ; puis, seule, Corps étranger (2004). Elle co-scénarise La robe du soir, long métrage de fiction de Myriam Aziza.
Développant son travail autour de quelques grands thèmes récurrents comme la perte (Elie et nous), la filiation (Orphelins de la patrie), l’abandon (La tête de mes parents) ou le statut des femmes (Femmes asiatiques, femmes fantasmes, Maternité secrète), elle signe une série de films diffusés tant à la télévision (Arte, France Télévision) que dans le réseau des festivals (Le Cinéma du Réel, le FID, Dok Leipzig, FIPA). Parallèlement elle encadre régulièrement des ateliers documentaires dans diverses structures (Fémis, Normandie Images, Arcadi) ; elle est en charge en Master de l’Atelier documentaire à Paris 7-Diderot.

Nicole Fernández Ferrer
Nicole Fernández Ferrer est déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir à Paris (archives vidéos et films féministes & LGBT+, distribution, ateliers Genrimages d’analyse de films basés sur le genre, collaboration avec des artistes…). Elle travaille avec des femmes et des jeunes détenus en prison en partenariat avec une association de bibliothécaires en milieu carcéral (projections, tournages et analyses de films). Elle intervient comme formatrice pour adultes.
Nicole a donné des conférences sur le cinéma et la vidéo féministe à New York, Rio de Janeiro, Madrid, Arequipa, Beijing, Barcelone, Taipei… et a été membre de jury dans divers festivals. Elle est membre du conseil d’administration du 7ème Genre, des Archives du féminisme, du Centre Hubertine Auclert et des Cinémas du Sud-Tilt. Nicole est engagée pour les droits des femmes, les droits humains et les droits des
LGBT.

Louise Groult
Louise quitte la Normandie à 18 ans pour deux années de prépa à Nantes. Elle intègre ensuite la Fémis en scénario dont elle sort diplômée en 2018. Depuis, elle écrit avec et pour les autres tout en œuvrant à ses propres projets comme réalisatrice.
Les Petites Vacances, son premier court-métrage, a été primé au festival de Palm Springs en 2019. Cet été, elle était en Corrèze pour tourner Bien Mignonne, son dernier court-métrage, actuellement en cours de montage.

Jacqueline Kalimunda
Jacqueline Kalimunda est productrice de cinéma, réalisatrice de documentaires, metteuse en scène et auteure, rwandaise. En 2002, elle a écrit, réalisé et co-produit son premier film, Histoire de tresses, qui a été élu meilleur court-métrage au Zanzibar International Film Festival. Son documentaire Homeland est l’aboutissement d’un long projet, qui a débuté quand elle a recherché des images du Rwanda avec les historiens Jean-Pierre Chrétien et Hélène d’Almeida-Topor. Pour ce travail, elle a dévoilé 80 années d’archives de films inédites sur le Rwanda. En 2007 et 2008, Jacqueline Kalimunda a co-dirigé la première et la deuxième saison de la série TV Imagine Afrika.
En 2016, elle a finalisé De l’amour au Rwanda et Floris, documentaires qui racontent la renaissance de l’amour dans un contexte post-génocide au Rwanda. Cette question est explorée à travers le destin de la dernière fleuriste de Kigali, dans De l’amour au Rwanda, tourné avec les clients et les employés du magasin.

Hélène Milano
Hélène Milano mène un double parcours d’actrice et metteuse en scène ainsi qu’un trajet de réalisatrice. Ses spectacles la conduisent peu à peu vers des écritures inédites puis vers le cinéma. Tout en continuant son trajet d’actrice, elle réalise plusieurs courts métrages de fiction ainsi que plusieurs films documentaires. Sa première fiction courte Comme ça j’entends la mer sera sélectionnée par de nombreux festivals français et étrangers. Puis elle réalise son premier film documentaire Nos amours de vieillesse. Dans le même temps, elle écrit et réalise une nouvelle fiction courte pour le cinéma Dans le miroir une hirondelle. Elle réalise son premier long métrage documentaire, Les Roses noires qui interroge les stratégies langagières d’adolescentes vivant en banlieue parisienne et à Marseille et révélatrices de la construction d’identité. Ce film est le premier volet d’un diptyque suivi par Les Charbons Ardents dont les héros sont de jeunes garçons en lycées professionnels sur la construction du masculin. Dans la tête d’un zèbre est le dernier documentaire réalisé pour la télévision en co-écriture avec Marième Seck.

Béatrice de Pastre
Béatrice de Pastre est directrice des collections du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Les collections du CNC constituent un observatoire privilégié des représentations cinématographiques. Collectés grâce aux dépôts volontaires et au dépôt légal du cinéma, documentaires, œuvres de fiction, films militants, institutionnels et/ou de propagande permettent d’explorer les thématiques les plus variées. Chaque année, Béatrice de Pastre nous propose de redécouvrir des films conservés dans ces précieuses collections.

Héloïse Prévost
Héloïse Prévost est docteure en sociologie, chercheuse associée à l’Université Toulouse Jean Jaurès et membre de deux associations féministes toulousaines de prévention des violences. Spécialiste de la sociologie du genre, elle travaille sur le féminisme environnementaliste, sur les violences structurelles et intersectionnelles, sur les mouvements sociaux et le Brésil. Pratiquant une science engagée, elle mobilise la recherche participative et la pédagogie émancipatrice.