Déchirures algériennes

Un film de Jean Labib

 1987  France  Documentaire  Prise de vue réelle  57 mn  N&B et Couleur  Mode de production : Télévision

 Image : Daniel Maillot  Montage : Gabrielle Zubovic-Marsal, Vivienne Cayula

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Dernière mise à jour : 9 mars 2012

De l’Appel du 18 juin 1940 sur les ondes de la BBC, à la dernière image, celle du solitaire d’Irlande, la série de six émissions réalisée par Jean Labib pour TF1, De Gaulle ou l’éternel défi, n’est pas une biographie chronologique sur le général de Gaulle, à la différence des ouvrages de Jean Lacouture qui l’ont inspirée.

C’est une approche thématique, composée à partir de documents d’archives et de témoignages inédits émanant des compagnons du Général comme de ses adversaires. Jean Lacouture, Roland Mehl et Jean Labib, les auteurs de la série, ont voulu mettre en scène six combats : Le rebelle (De Gaulle face à Pétain), Orage sur l’Atlantique (le choix de l’indépendance nationale), Entre les communistes et nous (les alliés de la Libération devenus les adversaires de l’homme du 13 mai), Déchirures algériennes (du Forum d’Alger aux accords d’Évian), Une Europe Tricolore (l’Europe des nations contre le volapük), Le souverain de la République (une certaine idée de la légitimité).

Quatrième volet de cette série, Déchirures algériennes analyse la politique algérienne du général de Gaulle, de son arrivée au pouvoir, en mai 1958, jusqu’aux accords d’Evian, en 1962. Quand de Gaulle forme un nouveau gouvernement en mai 1985, la guerre d’Algérie a commencé depuis quatre ans.

Après avoir prononcé, les bras en V, le fameux « Je vous ai compris ! » puis, à la foule qui exulte, le slogan « Vive l’Algérie française», De Gaulle suscite de grands espoirs parmi les algériens français. Le 16 septembre 1959, son discours télévisé suscite la stupeur. Il lève l’ambiguïté grandissante de son attitude face au conflit et lâche le mot tabou d’ « autodétermination », basculement décisif, rejet de l’intégration. Le chef de l’État offre aux Algériens le choix entre l’association ou la sécession : « La seule voie qui vaille est celle du libre choix que les algériens voudront bien faire de leur avenir… Compte-tenu de toutes les données algériennes, nationales et internationales, je considère comme nécessaire que le recours à l’autodétermination soit dès aujourd’hui proclamé ». C’est donc la volonté de la population musulmane, largement majoritaire qui l’emportera. L’indépendance est encore loin ; elle entre pour la première fois dans le domaine du possible.

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
Le pouvoir politique in Liberté, égalité, fraternité ?
XXe siècle in L’Histoire, territoire de la mémoire ?
Fil de l’histoire :
Guerre d’Algérie
Projeté dans le festival :
Rencontres cinéma et société (Tulle)

Pour aller plus loin

Film programmé dans le cadre de la 7ème édition de la Décade Cinéma et Société : El Djazaïr ! France-Algérie, du colonialisme à aujourd’hui