Sommet des dieux (Le)

Le Sommet des dieux se joue de la frontière plus ou moins poreuse entre réalité et fiction et se nourrit d’une question qui taraude le monde du sport et reste à ce jour sans réponse : George Mallory et Sandy Irvine sont-ils les premiers hommes à avoir atteint l’Everest, lors de l’expédition en 1924 dont ils ne sont jamais revenus ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité…

La quête de cet objet est un prétexte à l’épopée des protagonistes et le point de départ de ce film. 70 ans plus tard, un jeune reporter japonais en mal de scoop pense en effet reconnaître l’appareil entre les mains du mystérieux Habu Jôji, grimpeur proscrit que l’on pensait disparu depuis des années. Cette rencontre va conduire Fukamachi dans un monde d’alpinistes dévorés par la passion, assoiffés de conquêtes impossibles et l’attirer peu à peu lui aussi vers le sommet des dieux.

Même si l’intrigue nous tient en haleine, Le Sommet des dieux est avant tout l’histoire d’une passion dévorante et obsessionnelle pour la montagne et le besoin de repousser toujours plus loin les limites. À l’image de ce que répondait Georges Mallory lorsqu’on lui demandait pourquoi vouloir gravir l’Everest : « Parce qu’il est là ».

Le film a été salué pour sa qualité : les décors sont superbes, avec un très grand soin apporté aux détails, les paysages de montagne sont également très précis et d’un réalisme quasi photographique.

Sélection des Rencontres cinéma & société 2023