Affiche du film © Zadig productions

Âme en sang (L’)

Un film de Olivier Morel

 2011  France  Documentaire  Prise de vue réelle  93 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma

 Image : Jean-Gabriel Leynaud  Son : Erik Ménard  Montage : Matthieu Augustin

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Dernière mise à jour : 29 septembre 2015

Partis en Irak dans un esprit patriotique, nombre de jeunes soldats américains en sont revenus brisés. Récits intimes – et bouleversants – d’une Amérique blessée.

Hommes ou femmes, ils sont partis patriotes, portés par la certitude du combat légitime. Mais depuis leur retour d’Irak, ils restent plongés dans une profonde confusion. Souffrant pour la plupart de troubles psychologiques, ils tentent de renouer avec leur humanité. Il y a Jason qui, d’une voix fantomatique, raconte sa vie sous médicaments ; Lisa, policière de Chicago dans l’un des quartiers les plus dangereux des États-Unis, traumatisée par sa présence à Abu Ghraïb ; David, un officier de carrière qui pensait être immunisé contre la guerre après avoir survécu à huit conflits en vingt-six ans de carrière, et qui a pris sa retraite en 2006 avec les honneurs, après que l’Irak l’eût bouleversé psychologiquement ; les multiples vies de Vinny écartelées entre son loyalisme envers les Marines et son dégoût des choses qu’il a vues et qu’on lui a ordonnées de faire… En suivant ces lignes de vie douloureuses, entre silences et confessions, le film ausculte des névroses de guerre qui dévoilent une Amérique démunie, et interrogent en filigrane nos démocraties.

 

« J’ai découvert l’importance du traumatisme de guerre à la fin des années 1990 en interviewant les derniers vétérans de la Grande Guerre. Ils avaient vécu plus d’un siècle, mais montraient toujours occasionnellement des signes de traumatisme : à la fin du XXe siècle, leurs cauchemars les ramenaient sur les lieux de l’horreur nommée Verdun, la Somme ou le Chemin des dames. Quand j’ai commencé à développer L’âme en sang, j’ai aussi redécouvert à quel point le traumatisme de guerre est lié à une culture, une nation, une histoire. Sachant combien les guerres mondiales avaient affecté l’histoire du XXe siècle européen, je voulais essayer de comprendre comment les vétérans américains de la guerre en Irak percevaient la société et la culture américaines de l’après 11-Septembre. (…) Le film présente les aspects les plus perturbants des guerres en cours. Ces vétérans dévoilent des choses, ils ont eu le courage exceptionnel de parler, d’exprimer publiquement les pires aspects de la guerre, avec tous les effets dévastateurs que cela a pu avoir sur leur équilibre. Le rôle principal du film est de briser les stéréotypes associés au syndrome post-traumatique, ainsi que les représentations qui frappent les vétérans en général, en réveillant les consciences sur ce que c’est que d’avoir participé à une guerre aujourd’hui. » (Olivier Morel)

(Arte)

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