Génération d’après (La) - Les Femmes aussi -

Un film de Robert Bober

 1971  France  Documentaire  Prise de vue réelle  50 mn  Mode de production : Télévision  VF

Producteur :
Distributeur :

Pour une projection non commerciale du film, consulter la page sur les diffuseurs spécialisés

Dernière mise à jour : 17 novembre 2008

Robert Bober est parti à la rencontre d’anciens enfants pensionnaires comme lui du château d’Andrésy à Clamart, dit « le manoir », enfants orphelins juifs dont les parents avaient été déportés ou fusillés.

Ces orphelins traqués, cachés, étaient pris en charge par des résistants qui s’occupaient d’eux affectivement mais tentaient aussi de leur apporter une conscience politique. Le réalisateur se demande comment ils ont fait pour devenir parents alors que leurs modèles avaient disparu si tôt.

Nous rencontrons ainsi quatre femmes. Liliane et Bernadette sont jumelles, la première a trouvé un équilibre dans sa vie familiale, la deuxième, décoratrice, se dit sans points de repère, la collectivité du château a été très douloureuse pour elle. Elle a du mal à parler clairement de cette période. Elle a une fille Anne et souhaite un jour lui parler de ce qui s’est passé afin de ne pas la laisser dans l’ignorance de ce qui est arrivé à ses grands-parents. Pour Simone, qui a deux filles, il est évident qu’elle leur parlera aussi de ce qui s’est passé. Elle sent qu’elles sont déjà marquées par leur histoire familiale. Elle parle aussi de l’Amicale qui est née des retrouvailles des anciens enfants du château d’Andrésy et qui est pour elle comme une famille.

Jeannine est psychologue et travaille dans la crèche de comité d’entreprise de chez Renault. Elle parle avec beaucoup d’émotion des raisons qui l’ont amenée à choisir ce métier, de la confrontation de son rêve de famille à la réalité lorsqu’elle s’est mariée, de son sentiment d’impuissance. Enfin Nadia, fille du docteur Maurice Temine, fusillé à Chateaubriand, est professeur agrégé d’histoire. Elle dit faire des efforts pour oublier cette période, n’aime pas parler lorsqu’elle sent « des choses remonter ». Elle a très vite voulu devenir une adulte, s’est mariée jeune et pour elle, « la seule façon de défendre la mémoire de ses parents était d’avoir un engagement dans la vie publique ».

Toutes portent leurs jeunes années et le drame qui les entoure de façon différente avec leur sensibilité et leur choix de vie, souvent avec la difficulté d’en parler et en même temps la volonté de transmettre ce qu’il en a été.

Le film dans la Base cinéma & société

Chemin d’accès :
Discrimination in Que chacun·e devienne « l’obligé·e du monde »
Fil de l’histoire :
Seconde Guerre mondiale
Libération et Après-guerre