Collectif Mohamed

Entre 1977 et 1981, des jeunes adolescents, habitant des cités d’Alfortville et de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, se réunissent et forment le Collectif Mohamed. Ensemble ils tournent trois court-métrages. Ce projet naît de leur volonté de filmer leurs propres images, de raconter par eux-mêmes leurs histoires, d’enquêter au sein des cités où ils vivent, de s’amuser, mais aussi de produire un discours politique et donner forme à leur révolte. Ils se sont cotisés et ont acheté quelques bobines Super-8, le support amateur de l’époque, ils ont emprunté du matériel dans leur lycée, et monté leurs images avec l’aide d’un enseignant.

Ces films ont été distribués par AUDIOPRADIF, un collectif qui «  aidait tous ceux qui ont quelque chose a dire et des luttes à porter, à mettre en forme ces projets et à les diffuser partout où c’est possible, pour changer la vie, car c’est l’affaire de tous  ». Le Collectif Mohamed, parfois dénommé Collectif Joint de Culasse, constitue une tentative d’appropriation de l’outil cinéma (ici le super 8) par un groupe de jeunes banlieusards.

Films dans la base